Une symphonie d'odeur parvenait à mes narines. La place principale, qui dominait le camp , regorgeait d'essences familières. Le parfum de la pouponnière et son lait chaud, celui de l’anxiété près de la tanière du chef, l'effort dans celle des guerriers, le parfum de l'affection près du coin du partage et l'odeur de viande imprégnait le Tas de Gibier. Cependant, celle des apprentis s'était dissipé peu à peu depuis qu'ils était partis à l'entrainement - d'ailleurs, la jeune femelle aimerais elle aussi avoir un apprenti! Peu-être n'était-elle pas assez expérimentée pour avoir la charge d'un petit turbulent désireux d'apprendre. Et puis, tout ce qui l’intéresse c'est elle-même alors qu'est-ce qu'elle ferait avec un garnement? - Ce large espace était idéal pour observer les félins de la Foudre. Tous les matous passaient près d'elle pour aller d'un endroit du camp à un autre. Parfois même ils la frôlaient. Une caresse douce et rapide que la femelle appréciait.Malheureusement, une fine pluie qui tomba et elle dut s’abriter dans le buisson où tous les guerriers dormaient. Ils étaient tellement serrés les uns au autres que la femelle voulu sortir, même par ce temps de chien. Après tout, ce n'était que de l'eau.
Au bout d'une heure, la pluie cessa. La femelle était trempée jusqu'aux os. Son pelage blanc, souillé par la pluie, mis un temps fou à sécher, malgré les nombreux coup de langues donnée par la jeune chatte. Cette eau avait également imbibé le sol et fait de lui de la boue. A chaque pas, elle avait du dégout. Son poil si propre, si beau! Entaché par une couleur brun-rouge de merde! Elle avait l'impression d'être défigurée. Et pas question de se lécher! Ce goût si affreux, elle en avait horreur! Et le comble, c'est que le vent ébouriffait son pelage. La nature la voulais moche ou quoi?
Alors que les autres guerriers sortaient de leur tanière commune pour faire leurs tâches habituelles, la femelle se précipita dans le buisson. Elle avait affreusement honte. Elle se roula en boule, même si elle avait maintenant de la boue sur le museau, elle s'en fichait. Elle cacha sa tête entre ses pattes et se balança doucement en murmurant:

- Je veux rester la plus belle! C'est tout ce qu'il me reste.